Je viens de lire que Facebook atteindra 600 millions d’utilisateurs en 2011 et que le cap du milliard de comptes devrait être atteint en 2012.
Face à cette omniprésence Gizmodo s’interrogeait il y a quelques jours : Allons-nous laisser Facebook devenir l’internet ?
La question mérite d’être posée, avec bientôt un dixième de la population mondiale inscrite sur Facebook, il est très tentant pour tout éditeur de blog ou de site Internet d’être présent sur le réseau social quese soit à travers un compte, une page fan ou une application.
Ce faisant Facebook possède aujourd’hui la capacité de «décider» de manière unilatérale de certaines orientations pour tous ceux qui utilisent tout ou partie de ses services pour faire progresser leur business ou leur idée. avec le pouvoir que lui donne son immense réservoir d’internautes, Facebook a le pouvoir de modifier nos maniére de consulter et d’utiliser Internet et pourquoi pas de concentrer une grande partie des consultations du web sur son site.
Je vous donnes quelques exemples :
La mort du FBML :
Dans quelques heures Facebook va abandonner son langage de marquage (le FBML) au profit des applications dites« Iframe». (c’est un peu technique désolé). ce qui signifie que pour ceux qui ont créé une page Facebook personnalisée, toute modification qui devra être apporté à cette page nécessitera une complète refonte de la page, ce qui ne changera rien pour Facebook, mais obligera les administrateurs de pages à adapter leurs contenus pour en assurer la pérennité.
«Like» et «Share» même combat :
Facebook propose actuellement deux outils pour faire interagir un site avec lui, les boutons (et liens) de partage (Share) ou le bouton like! (J’aime).
Il y a peu:
- Cliquer sur un lien de partage permettait de publier sur un profil facebook un lien, une description, et une illustration de la page ou l’on a cliqué.
- Cliquer sur le bouton like faisait apparaitre sur le profil de l’utilisateur un simple lien indiquant « Nom de l’utilisateur facebook aime + un lien vers la page » et permettait d’afficher sur le site ou le bouton avait été cliqué le nom de l’utilisateur facebook qui a aimé la page.
Depuis quelques jours, le bouton « Like » a changé de fonctionnement et grosso modo les deux boutons affichent la même chose (voir illustration)
La seule différence (invisible pour l’utilisateur) c’est que l’utilisation du bouton « Like » oblige le développeur du site a installer un code JavaScript sur son site qui offre à Facebook l’opportunité de mieux « suivre » ses utilisateurs lors de leurs surfs sur le web.
Il est important de noter que Facebook annonce dans un même temps l’abandon progressif du bouton Share en faveur du bouton Like, ce qui amènera peu a peu les webmasters à autoriser Facebook à « fliquer » leurs lecteurs au risque d’être « oublié » par le réseau des réseau.
Insight découvrez les interaction de votre site avec Facebook :
Si vous êtes l’administrateur d’une page Facebook, vous utilisez sans doute insights le système de stats qui vous donne plein d’infos sur les utilisateurs de Facebook qui fréquentent votre page, depuis peu on peu (aprés avoir configuré quelques options dans la rubrique « Statistiques de votre site Web ») rajouter quelques lignes de code à son site pour connaitre les interactions entre la plateforme et son site web, bref on donne a son site le comportement d’une page Facebook, et permet à Facebook de mieux faire le lien entre vous et votre site, et entre ses utilisateurs et votre site
Votre blog au mot près dans Facebook.
Sur votre profil facebook, il y a un onglet « Articles » celui ci vous permet de créer sur la plateforme une sorte de blog qui sera associé à votre mur de publication. on peu paramétrer ces options afin d’importer directement le contenu du flux rss de son blog. et ainsi le rendre disponible dans son intégralité (voir l’illustration avec un article de ce blog) … Sans que jamais les lecteurs « via Facebook » ne mettent un « pied » sur votre propre blog. vous perdez donc tous contrôle sur la manière dont vos utilisateur accèdent à vos écrits.
En conclusion,
Loin de moi l’idée de dire que « Facebook c’est le mal » mais il est important de prendre conscience que c’est par le biais de cet outil que de plus en plus d’internautes accèdent au web sans chercher à aller voir ailleurs. avec un quadruple risque pour les éditeurs de sites et les créateurs de contenus :
- devenir dépendant de Facebook pour toucher leur public
- Perdre en visibilité (et pour ceux vivant de la pub en revenus publicitaires)
- donner à Facebook la clef d’accès aux utilisateurs de vos services sans aucune contrepartie et nuire à leur « relatif » anonymat.
- Perdre de plus en plus de temps et de moyens à optimiser son site pour qu’il soit « Facebook compatible » tout en touchant de manière de moins en moins directe vos lecteurs.
Cependant (comme j’aime vivre dangereusement), je ne saurai que trop te conseiller ami lecteur de devenir fan de l’atelier des passeurs de savoirs sur facebook ;o)
Comme dirait Didier Goux : sans me vanter j'ai rien compris. (smiley).
Ce qui me fait marrer, c'est que Facebook est coupé par les proxys de la plupart des boites (dont la mienne) ce qui nous laisse en dehors de ce monde magnifique.
Cela dit, un de ces jours, je vais te payer un fut de bière pour que tu mettes au point les 4 pages "Facebook" de mes blogs, aujourd'hui presque à l'abandon (je ne sais pas pourquoi, mais les billets n'y sont même plus repris…).
@ Nicolas :
1/ tu sais ici j'écris plus pour les développeurs et les chefs de projet web, pas pour Didier Goux (de toute façon il n'aime pas ce que j'écris et c'est très bien comme ça)
2/ n'oublie pas que 80% des salariés bossent dans des pme et que nombre d'entre elle n'ont même pas idée de ce qu'est le filtrage ;o)
3/ fais fraichir la bière, on en reparle 😉