Sites publics : et si votre flux RSS était votre point d’entrée dans une démarche OpenData ?

Je pense que les défenseurs de l’Opendata vont sans doute considérer que je propose une vision très réductrice de la problématique. ils ont raison.

A ma décharge, j’écris ce billet suite à une réflexion entamée après une discussion de comptoir J’implore donc les «experts» en opendata faire peser la responsabilité de mes réflexions sur le faible taux de taxation de la bière à l’époque 🙂 .

Il y a quelques mois, j’étais donc avec quelques amis au café du coin. La discussion portait sur les smartphones, Twitter et l’actu locale

Au bout d’un moment l’un des convives m’a dit : «tu pourrais pas imaginer un truc qui compilerai les sources d’actus locales et qui le partagerait automatiquement sur Twitter».

Quelques temps plus tard naissait guingamp.news22.fr. L’idée directrice en est assez simple : rassembler sur une page et un flux twitter les sources d’actualités locales. On y trouve, les titres de la presse et des blogs locaux, mais aussi les flux rss des communes membres de la communauté de communes, et des organismes touristiques, bref on valorise la vie et les événements locaux en un lieu unique.

Si la presse locale a bien compris l’intérêt des alertes infos et des flux RSS  (qui peuvent stimuler les ventes au numéro et inciter les internautes à mettre en avant le contenu des titres de la PQR sur leur sites, blogs et sur les réseaux sociaux.).

Il en est (rarement) de même pour les mairies et les organismes publics, si l’on prend l’exemple de guingamp.news22.fr,

  • Seules 4 des communes (sur les 5 que comporte le territoire) proposent un flux RSS de leurs actualités.
  • Sur ces 4 communes,
    -1 propose un flux mal formé (et donc non utilisable en l’état)
    – et 1 commune ne propose aucun système d’abonner facilement à son flux.

 (Je note aussi au passage qu’au lancement de Lannion.news22.fr et paimpol.news22.fr le pourcentage de collectivités territoriales partageant leurs données était encore plus faible).

J’ai un peu tendance à trouver dommage ce désintérêt des flux RSS, en effet quand on regarde un peu les sites des mairies, autres collectivités, ou administration, on réalise qu’elles mettent généralement bien avant les activités, rencontres et événements liées à leurs activités ou à leur territoire.

Cependant la non utilisation (ou la mauvaise utilisation) des flux rss (ou des autres supports de communication push) obligent a faire la démarche de se rendre sur leurs sites pour consulter leurs actualités . Elle perdent là un écho a leurs informations obligeant l’internaute a se mettre dans une «démarche active» s’il veut s’informer., alors qu’avec des outils de partage d’information ouvert, elles pourraient :

  • Améliorer l’impact de leurs publications et de leurs communications.
  • Permettre à d’autres de réutiliser leurs actualités (a travers des revues de presse, des cartographies, des agrégateurs ou des réseaux sociaux,…)
  • donner ainsi plus de visibilité a leurs actions, et profitant d’un impact de communication valorisant le dynamisme de leur territoire.
  • Sans dépenser plus pour leur communication, puisque se sont des tiers qui assureraient cette diffusion.

 

Cette mise a disposition d’actualités pourrait être un premier pas dans l’engagement d’une démarche d’ouverture à l’opendata.

 Pour aller (un peu) plus loin :

Sites publics : et si votre flux RSS était votre point d’entrée dans une démarche OpenData ?

6 commentaires sur “Sites publics : et si votre flux RSS était votre point d’entrée dans une démarche OpenData ?

  • 3 octobre 2012 à 19 h 54 min
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    Bonsoir,

    Merci pour ce billet.
    Votre projet me fait un peu penser à l’agrégateur de données événementielles en cours de développement sur Nantes.

    http://www.stereolux.org/creer-developper/projet-douverture-des-donnees-evenementielles-le-cahier-des-charges

    Le plus compliqué n’étant pas d’aggréger mais de satisfaire les conditions juridiques nécéssaires au « pompage » ce qui implique que chaque producteur de contenu définisse une licence (et si possible un format) ouverts.

    En ce sens, je partage votre constat, cela implique un changement de culture vers l’ouverture et une stratégie de diffusion propice au développement de démarches plus engagées vers l’open data.

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  • 3 octobre 2012 à 20 h 54 min
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    Bonsoir claire, effectivement les deux point sont important, le point juridique tout d’abord, que veut on autoriser à partir de ces données, dans quelle limites et pourquoi.

    Le format technique aussi, en ce sens et sur l’exemple donné (le partage d’agenda culturel/actus) le format RSS est adapté. encore faut il que chaque opérateur respecte les mêmes contraintes de formatage.

    mais je pense qu’on est en bonne voie #jesuistrésoptimistes 😉

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  • 3 octobre 2012 à 22 h 30 min
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    Cher Lolo, si mettre un flux RSS peut contribuer à sensibiliser une collectivité à adopter un format ouvert, en parler comme d’un point d’entrée me semble constituer un abus de langage caractérisé 😉
    Le flux RSS peut être un moyen pédagogique d’expliquer l’importance d’utiliser un format standard qui facilite sa réutilisation. Faire un flux RSS est facile, c’est intégré en standard sur tous les CMS et des applis permettent même de créer des flux RSS à partir de n’importe quelle page.
    L’open data suppose d’aller chercher dans un logiciel souvent propriétaire des données, de les extraire, de les transformer dans un format exploitable, de se poser la question de la licence, de mettre les données à disposition sur 3 ou 4 plateformes avec la documentation qui va bien et en assurer la mise à jour… C’est donc aussi faire travailler ensemble 4 ou 5 services d’une collectivité.

    Bref, les contraintes de l’open data sont sans commune mesure avec celles d’un flux RSS. J’ai dit !
    😉

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    • 4 octobre 2012 à 7 h 21 min
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      Chob : Comme tu fais parti des personnes les plus au point sur l’open data de mon réseau, je m’attendais (j’espérai) cette intervention de ta part sur ce billet 😉

      Je te renvoie donc au deux premier paragraphe de mon billet (concernant le prix le la bière) 😉

      Donc je le redis : tu as tout a fais raison, on ne peux pas réduire une politique d’open data a la mise a disposition d’un flux rss.

      Deux point cependant :
      sur le principe L’opendata qualifie la capacité a permettre l’accès aux donnée de manière «libre» au citoyens (et da préférence dans un format accessible.

      En se sens permettre a des utilisateur d’un site public d’accéder à ses données via RSS est de fait une démarche d’ouverture open data (même si ce n’est pas, loin de la, suffisant pour parler de politique d’opendata)

      Après, tes observations s’ajoutent a celle faites par Claire, dans une politique d’opendata, il y a de nombreux aspect :
      – Juridiques
      – Techniques
      – politiques (au sens choix stratégiques et philosophiques autour de la démarche).

      Le fait est que pendant une discussion de comptoir 😉 les participants apprécieraient déjà fortement de pouvoir accéder a des infos aussi simple que les modification d’un agenda municipal sans avoir à maudire l’absence ou la mauvaise conception d’un flux internet.

      C’est donc (a mes yeux) un tout petit pas (qui sait avant un bon de géant)

      merci encore de tes judicieuses remarques

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      • 4 octobre 2012 à 12 h 15 min
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        Je pense que nous sommes d’accord sur le fond, j’ai juste tiqué sur la forme et notamment le titre que j’ai trouvé impropre, voire sale 😉 Je comprends que c’était fait exprès et que concon-chob est tombé dans panneau 🙂

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        • 4 octobre 2012 à 14 h 08 min
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          Mais non t’est pas concon, tu as parfois des gouts musicaux surprenants ;D mais çà n’a rien a voir. tu te doute bien qu’en temps qu’affreux marketeux que je sais (parfois) être, mon titre était volontairement un piège (Niark Niark!)

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Bear